Selon la directive sur le reporting en matière de développement durable des entreprises adoptée par le Parlement européen le 10.11.2022 (CSRD) entre en scène la Rapports obligatoires à partir de 2024 s'applique pour la première fois aux PME. Aux quelque 1 200 grandes entreprises allemandes qui, depuis 2014, devaient déjà établir chaque année un rapport ESG conformément à la directive européenne 2014/95/UE (NFDR), s'ajouteront donc à partir de 2024 15 000 entreprises supplémentaires d'Allemagne. Elles devront établir des rapports de durabilité conformément à la directive renforcée. L'extension de l'obligation de rapport s'explique par le fait que les PME cotées en bourse et les entreprises qui remplissent deux de ces trois critères sont désormais incluses :
- Si elles emploient plus de 250 personnes
- Si le total de leur bilan est supérieur à 20 millions d'euros
- Si leur chiffre d'affaires net est supérieur à 40 millions d'euros
Contexte de l'obligation de rapport sur la DRSC
La nouvelle directive européenne sur les rapports de développement durable remplace la directive NFDR et constitue un élément important de la législation européenne sur le climat, avec pour objectif la neutralité climatique d'ici 2050. Avec la Taxonomie de l'UE elle doit offrir une plus grande transparence et comparabilité des activités économiques de toutes les entreprises. Cela doit garantir le flux de capitaux des investisseurs privés ou des entreprises financières vers une économie respectueuse de l'environnement et sans émissions. Le site CSRD-La directive fait donc partie du paquet législatif européen "Finance durable". Les rapports doivent couvrir, outre les aspects environnementaux, les domaines de la responsabilité sociale, des droits de l'homme et de la gouvernance de l'entreprise concernée et sont ensuite mis à la disposition du public. Des normes pour les rapports RSE sont actuellement en cours d'élaboration, afin que tous les acteurs du marché financier de l'UE puissent s'acquitter de leurs obligations de publication de manière uniforme et que la transparence soit totale. Ces normes devraient être adoptées par la Commission européenne à l'été 2023.
Quels sont les contenus qui doivent être publiés dans les rapports CSRD ?

Outre les domaines qui devaient déjà être publiés selon la directive NFDR (protection de l'environnement, aspects sociaux, gouvernance), le rapport de durabilité selon la CSRD exige désormais des informations supplémentaires dans le rapport annuel de l'entreprise. Il s'agit de contenus relatifs à la taxonomie, au modèle d'entreprise avec stratégie et concept, aux chaînes d'approvisionnement, aux objectifs de l'entreprise, aux indicateurs de performance, à la gestion durable, aux changements, à la gestion des opportunités et des risques, aux processus décisionnels ainsi qu'aux données spécifiques à certains secteurs. Toutes les données doivent être collectées et évaluées au sein de l'entreprise, ce qui peut s'avérer compliqué et difficile en raison de la "double matérialité". En effet, l'impact environnemental externe des activités de l'entreprise doit également être évalué. Toutes les entreprises ont également l'obligation de définir des objectifs et de publier leurs progrès dans le rapport sur la RSE.
Obligations d'audit et délais
Contrairement à l'ancien régime de reporting de l'UE, l'entrée en vigueur de la directive CSRD n'autorise désormais plus les rapports négligés ou pris à la légère. Ils doivent être annexés au rapport de gestion pour l'exercice en cours et doivent être vérifiés par un prestataire de services indépendant. Toutes les parties prenantes sont soumises à une obligation de certification externe et l'assermentation du bilan, qui ne concernait jusqu'à présent que les rapports financiers, est étendue au rapport de développement durable de la DRSC. Ils devront ensuite être intégrés dans le rapport de gestion et présentés sous format électronique. Les entreprises qui sont d'ores et déjà couvertes par les directives NFDR auront l'obligation de commencer à collecter des données à partir de 2024, de sorte qu'elles pourront produire un rapport conforme à la CSRD de l'année précédente en 2025. Pour toutes les entreprises qui seront désormais tenues de présenter un rapport en vertu de la nouvelle directive, l'ensemble du processus sera décalé d'un an. En 2029 au plus tard, les entreprises dont la société mère n'est pas établie dans l'UE seront également soumises à l'obligation de rapport sur la RSE et devront publier leurs rapports pour l'année 2028.